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Histoire (8/11) : Le temps du ver à soie


L’agriculture et l’élevage du mouton contribuaient aux besoins alimentaires. Le châtaignier nourrissait outre la population, le bétail et de nombreuses “clèdes” en témoignent.

Contrée déshéritée, ingrate, ravagée par les conséquences des événements de 1702-1704, les Cévennes devinrent terre de prospérité grâce à la magie du mûrier et du ver à soie.

Les premiers mûriers avaient été enregistrés dans le compoix de 1648. De l753 à l761, 4l5 000 mûriers sont plantés et les Cévennes deviennent alors le principal centre séricicole français.

Pendant trois siècles environ l’élevage du ver à soie et la filature de Villeneuve représenteront pour Saint-Paul, qui pendant la Révolution portera provisoirement le nom de La Coste-la-Montagne, ses principales ressources.
L'essor de la sériciculture entraîna celui des opérations secondaires de la soie : filature, moulinage, tissage, bonneterie, qui connurent un essor semblable durant tout le XVIIIe siècle.

La majorité des constructions actuelles dans le haut de la vallée datent de cette période faste.
Aujourd’hui encore, ces mas avec leurs terrasses agricoles et leur ceinture de châtaigniers sont très visibles dans le paysage, même si le pin maritime a tendance ces dernières années à supplanter le châtaignier et à couvrir les terrasses à l’abandon.
Ces mas comportaient alors souvent un bâtiment nommé magnanerie (de l'occitan magnan, qui désigne le ver à soie bombyx du mûrier) dédié à l’activité de sériciculture. La magnanerie était en général un bâtiment à deux étages, avec un cellier voûté au rez-de-chaussée pour emmagasiner des feuilles de mûrier. Les étages supérieurs étaient occupés par des rangées de claies d’élevage des vers à soie, tenus à bon niveau de température par des poêles à bois.

Cette activité, d’abord domestique - chaque propriétaire possédait son tour et filait lui-même sa récolte- s’est progressivement transformée en véritable industrie manufacturière dans un souci d’améliorer l’hygiène et la qualité des productions.
La filature de Villeneuve (Propriétaire Chambon, puis Boudon et Cie de Saint-Jean-du-Gard ) comportait 60 bassines de filage et fonctionnait à l'énergie hydraulique, grâce à un tunnel qui amenait l'eau directement du Galeizon.
En 1911, à sa fermeture, elle employait 54 fileuses, contre 140 en 1870.

La petite taille des exploitations, mal adaptées au progrès croissant, ainsi les maladies du ver à soie mettront un terme à cette industrie.

Filature de soie en Cévennes      

Filature de soie en Cévennes


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    Lien vers Odyssée de la soie cévenole
                (Patrimoine de France)