Histoire (7/11) : La guerre des Cévennes (3/3)
En février 1703 les châteaux de Gasques et de Mandajors sont détruits.
Les huguenots de Saint-Paul et ceux des environs s'assemblent clandestinement au « Désert » en dépit des ordres du Roi. Le 29 avril 1703, plus de 2 000 personnes assistent à une assemblée clandestine vers le bois de Malabouisse. Ils y entendent trois prédications.
Suite à ces événements , l’intendant de Montpellier Basville pratique la politique de la terre brûlée et impose le transfert des habitants de Saint-Martin et de Lamelouze à Soustelle.
Le mois de mars 1704 marque le point culminant de l'insurrection, avec l'écrasante victoire, à Martignargues, des camisards commandés par Jean Cavalier sur les meilleures troupes royales.
La réaction des autorités est brutale.
Le 18 avril 1704 , le lieutenant général des armées du Roi, M. de La Lande, surprend une des assemblées du « Désert » et fait passer au fil de l'épée tout ceux qui tombent sous sa main. Il brûle et saccage les villages de Saint Paul et de Soustelle, en punition des secours et du refuge que ceux-ci avaient constamment offerts aux insurgés.
Il envoie ensuite des troupes avec 4 petits canons, avec ordre de brûler la paroisse de Mandajors. Tout le hameau est incendié et les soldats tuent tous les villageois qui n'avaient pu s'enfuir.
Des assemblées dans la vallée, sont encore surprises par les autorités en 1736 et 38.
L’édit de Versailles de 1787, dit « édit de Tolérance », ne reconnaît aucunement la religion protestante, mais il s’agit d'une étape importante dans la pacification des tensions du pays, en signifiant officiellement la fin des persécutions religieuses en France.
Il faudra attendre deux années supplémentaires pour que la liberté de religion soit accordée à presque tous en France, avec le début de la Révolution et la Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen.
Cette paix retrouvée permet le développement de la polyculture, de l’élevage, du châtaignier et des muriers qui entraînent une forte augmentation de la population jusqu’au milieu du XIXème siècle mais la vallée mettra du temps à se remettre des effets de ces tragiques événements.
Gravure protestante représentant les dragonnades
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